Avaler.

Sexe et alimentation. 

Protéine et plaisir : mon régime d’été


ATTENTION : Ce billet contient quelques vérités qui dérangent, noyées parmi une salve de légendes urbaines et autres dérives cérébro-sexuelles dignes d’un mardi soir. Messieurs, je vous conseille vivement de ne pas lire la suite. Je vous aurai prévenus.

Une fois n’est pas coutume, je vais un peu vous parler de ma vie. On me demande souvent si je vis toutes ces aventures, si Nora Gaspard est un personnage, une fiction ou une autobiographie, qui se cache derrière le clavier et surtout, est-ce vraiment mon sein sur la photo. 
Oui, c’est mon sein. Pour le reste, la couleur de mes yeux importe peu, croyez-moi.
Il y a quelques mois, souvenez-vous, nous débattions sur la taille du sexe. La question était simple : “Est-ce que la taille compte ?” La réponse méritait bien plus que cinq lignes, et vous la trouverez ici. Elle m’a valu une quarantaine d’offres de services divers et variés, et de magnifiques surprises, oh oui.
La question qui me taraude cette fois porte plutôt sur l’alimentation. Mais je vous promets : elle est tout aussi sexuelle. Mince, comme je dirais à mon amant un soir de Princesse Casse-Couille, « Tu viens quand même de faire l’amour à Nora Gaspard ». Donc sexe, et alimentation.
D’office, la première question qui me vient à l’esprit est « Avaler ? Oui, non, pourquoi ? ». Après bien sûr la solitaire étude des effets du concombre en usage externe ou interne sur la libido à deux mains. Donc en cette fin d’après-midi aussi triste qu’un soir de demi-érection, alors que les nuages pleuraient comme des sexes après l’amour, je vous ai posé deux questions : une aux hommes  et une aux femmes

Parce que, faut pas croire, c’est pas si évident que ça… Moi par exemple, j’adore sentir l’ivresse de l’homme, l’abandon absolu, quand son bassin précède ma bouche, j’aime le plaisir qui exhale de sa peau, les quelques gouttes de sel qui parfument nos baisers. 
Et dans l’ensemble, j’ai retrouvé dans vos réponses ce respect absolu de l’autre, de son désir, de ses limites… A la fois l’envie de combler, de donner à l’autre la liberté du plaisir absolu, et, de la part de celui qui régale, la saveur d’une jouissance pleine, simple, partage complice, que ce soit dans la retenue ou dans l’éclat.

Appelons une chatte (oui, je sais, c’est facile, je cabotine, mais vous me pardonnerez cet éclat bas de gamme, j’ai eu une journée difficile).  Un des gros avantages du sexe oral, c’est cet apport régulier en protéines, peu coûteux, naturel, à volonté tant que le corps exulte. Et toutes, pour peu que nous ayons ouvert un magazine féminin ces cinq dernières années, nous connaissons les vertus attribuées –à tort ou à raison – à un régime à dominante protéinée. Le sel à ma bouche n’est régal que s’il est accompagné du plaisir, ma gorge l’accueille  non pour ses saveurs intrinsèque (mais non, c’est pas bon, faut arrêter de s’inventer des motivations qui n’en sont pas. Moi j’aime le chocolat, le café, les saveurs de l’aneth ou la délicatesse d’une tomate fruitée, mais la semence humaine n’est pas meilleure qu’un milk shake chimique saveur fausse vanille) mais bien pour le plaisir qu’il offre à l’homme au bout du sexe. 
Par contre, celui qui s’impose sans y être encouragé, m’inonde et me noie, entre nausée de mer et tête écrasée contre les os de ses hanches, peut oublier jusqu’à mon nom, car il perd tout mon respect. 

Cela nous éloigne toutefois du sous-titre de cet article, sous-titre qui a pour moi un sens tout particulier. 
Après que ce cher MonsieurPoireau m’ait hérissé le maigre poil qu’il me reste (non mais sinon ça gratte quand ça repousse, vous vous rendez pas compte. Mais si quelqu’un a un truc pour éviter ce désagrément, je suis preneuse. Oui, c’est la journée tue-l’amour, mais j’avais prévenu que cet article était difficilement supportable pour les mâles qui souhaitaient garder leurs illusions, non mais ho !), en répétant encore une fois que la Belgique était le pays des gros culs, j’ai hésité un instant à vous parler plus avant de mon régime de l’été. Parce que si, comme je le précise plus haut, ce sein est bien le mien, j’aurais jusqu’il y a quelques mois eu quelques réticences à vous exposer de la même façon mes fesses, dont j’ai longtemps rougi. 
Mais la vie est ce réservoir à merveilles (oui, oui, la boîte de chocolats de Forest Gump, excusez-moi, je suis un bisounours, comme elle dit), cette surprenante aventure m’a fait cadeau de quelques rencontres exceptionnelles (Des noms ? Même pas en rêve !) Et force m’est de constater que, si dame Nature m’a parée d’un cul parfois qualifié de somptueux, il m’a fallu attendre un âge canonique, et l’invitation de quelqu’amie charmante pour que je trouve la formule gagnante pour en faire un atout : sport et sexe. Sexe et sport. Comment dire …  Vous savez, parfois, il y a ces faiblesses du corps : alors que l’âme est à son paroxysme de lubricité, qu’imaginer ne fût-ce que l’once d’un début de plaisir dans les bras de l’être aimé me remplit de la plus grande félicité, rien n’y fait. Mes journées à trois vies me laissaient épuisée au fond de la baignoire, la table de la cuisine semblait un fantasme inatteignable,  et ma priorité absolue tenait en 4 lettres : sexe dodo.  Adieu chevauchées amazones, adieu lubriques aspirations, la paresse a pris le dessus… 
Et puis cette invitation donc, et l’urgence, l’appel du ventre, la conscience aussi que certains bonheurs se construisent au fil du temps, certes, mais d’abord avec envie, avec désir, avec l’appétit des corps et les sourires du matin, avec les mots vrais et les caresses d’âme autant qu’avec les doigts qui s’aventurent sous ma jupe et les soirs de tison. Alors j’ai aimé, à pleine bouche, j’ai aimé comme le corps exulte dans l’émoi. J’ai goûté le sel, j’ai promené ma langue, j’ai lutté contre le sommeil pour abandonner mes cuisses aux mains douces qui m’apprivoisaient, offrir ma bouche sans réserve, et mes nuits à la joie.
Et ce cul majestueux est devenu mon ami. Les cuisses tendues, les reins creusés, mon corps s’est réveillé de sa torpeur indolente, et les levrettes chamarrées, couplées aux protéines animales – oui, animales- les palpitations du ventre et les ondulations enivrantes ont ramené l’énergie, entraînant les pieds à la danse, comme autrefois, et les muscles, et la peau, et le corps qui exulte enfin,  rencontre l’altérité, emboîtement complexe de la volonté et du désir, de la survie et de l’envie, du sexe et du sport. 
Du sport et du sexe. Et voilà, mon régime perso, très agréable, et redoutablement efficace. 

Ah oui, bonus du soir : au rayon des petites recettes « bouche de feu », je ne peux que partager avec vous ce conseil quelque peu pince sans rire. Pour garantir des lèvres pulpeuses à moindre frais – quoique, la qualité des ingrédients, garante du résultat, a un coût, bien sûr- tentez donc le piment d’Espelette. En application locale, ou via votre bâton préféré, préalablement enduit,  cette touche de piquant vous garantira une bouche enflammée.

9 commentaires sur “9”

  1. il semble bien que le goût du sperme dépende en grande partie de l'alimentation de celui qui le répand… et comme j'ai une sévère tendance à aimer la nourriture très épicée, j'imagine assez le résultat ! que la demoiselle n'avale point n'est vraiment pas un problème, tant qu'elle oeuvre avec félicité…

  2. Votre récit est très beau, selon moi, et ma condition masculine ne m&#39;a pas retrouvé choqué par vos propos. <br /><br />Je retiendrai aussi vos paroles concernant votre &quot;cul&quot;. La simple description que vous en faites vous rend plus sexy que jamais. Ce cul magnifique doit être un véritable bonheur en certaines circonstances. De grâce, entretenez-le ! 😉

  3. ce cul majestueux est devenu mon ami &gt; moi aussi j&#39;ai touhjours aimé les culs Nora, on à un point commun, deux même: on les aime et on en a chacun un :))

  4. n des gros avantages du sexe oral, c’est cet apport régulier en protéines, peu coûteux, naturel, à volonté &gt;&gt; euh je mets un petit bémol sur le &quot;à volonté&quot;! à force de tirer sur le poireau la source s&#39;épuise moi je dis ! tention Nora nous Ne sommes que des Hommes tout de même … pas des vaches mdrrrrr

  5. Bonjour Nora,<br /><br />je réponds tout pareil que CUI, jouir dans la bouche présente surtout la délicieuse sensation de continuité dans le plaisir jusqu&#39;à l&#39;orgasme, alors que se retirer juste avant amoindrit systématiquement le plaisir, même si on est bien branlé en contrepartie. Par contre voir ma partenaire avaler ne m&#39;apporte rien. Une partenaire avait coutume de ne pas avaler

  6. Vu que je ne twitte pas, je réponds à la question « pour homme » d&#39;abord.<br />Donc, oui, je trouve ça plutôt PLUS excitant quand je peux jouir dans la bouche de celle qui me suce, parce que ça garantit à ma queue des sensations « jusqu&#39;au bout du plaisir » (alors que si on doit jouir hors la bouche, il faut une certaine habileté pour continuer à branler le membre sans baisser la

  7. Chère Nora, <br />Je vous lis silencieusement depuis des mois. J&#39;aime beaucoup de ce que vous écrivez… 🙂 Et ce dernier billet m&#39;est particulièrement savoureux ! A bientôt. <br />Marie

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