D’hiver

La douceur du temps, qui caresse votre peau et la dessine, sculpture magnifique des roches vaincues à nos souliers délicats. Vos pieds nus dans cette chambre d’hôtel, comme un souvenir d’envie. Le temps des audacieux voyages, le sexe à même le carrelage, les envolées nocturnes, les baisers qui dévorent sous la pleine lune.

Et la vague entre mes reins, Monsieur, hier et aujourd’hui, quand votre langue me salue, au rythme de la note bleue, dans les brumes glacées.

Oh j’aime la douceur de la soie, quand mon sexe se révèle sous vos doigts, et qu’ils effleurent l’émoi, la fragile rosée coquelicot, le renflement du désir. Et votre queue dressée juste à côté de moi, qui tend vers ma bouche, aspire mais n’ose pas. C’est la langue, Monsieur, qui vous dévoiera, la langue qui demande, et qui ondule, la langue qui chemine entre vos muscles ronds, vous savez, quand vous délaissez mon ventre pour savourer simplement le plaisir qui vous tient, l’humide qui vous chahute, vous enivre et puis attend, supplice, jusqu’à vos mots. Demandez, Monsieur, demandez gentiment, que je vous titille ou que je vous visite, que je vous avale ou que je vous sourie. A la lueur de nuit, je vous accorde toutes les fantaisies.

La musique qui accompagne : Ólafur Arnalds, Sudden Throw +For now I am Winter

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