La limite


J’ai voyagé dans votre tumblr, j’ai exploré les images, les sources, les détails, j’ai vu les liens, les femmes soumises, l’appartenance ultime… J’ai eu peur, oui.

Je me suis souvenue d’un homme dont le tumblr est le jumeau du vôtre. Un homme que je n’ai rencontré qu’une fois, au restaurant, et dans mon lit, nous avons parlé de l’amour, une soirée entière. Son regard était le plus respectueux qu’il soit, sa sensibilité à fleur de peau, ses rêves simples mais absolus. J’ai repensé à ce paradoxe, et ma peur s’est apaisée.

J’ai eu des inspirations créatives, des images, des objets, des accessoires, le plaisir de la balade complice en quête de ce qui éveille dans nos yeux un désir avisé. J’ai pensé à Bruxelles, à ses magasins délicats, ses hôtels fastueux, ses ruelles près de Saint-Géry. J’ai eu envie d’être là avec vous. 

J’ai eu envie de cuir, de lacets, j’ai eu envie d’être votre chose, j’ai eu envie de suivre vos instructions à la lettre, lécher votre sexe sur autorisation uniquement, écarter mes fesses à votre ordre, accepter la fessée, l’espérer même, j’ai eu envie de ces tissus tendus sous mes seins, qu’à mon sexe presque lisse vous infligiez tous les plaisirs, que vous mordiez ma chair sans la satisfaire, que vous m’emmeniez au bord du plaisir sans m’y laisser partir. Que votre semence coule de ma bouche, s’étale sur mes seins, alors que vos mains agrippent mes cheveux, forcent ma gorge. J’ai eu envie d’être punie les fesses à l’air, ou offerte en partage. J’ai eu à vos images envie de baiser.

Je me suis endormie le corps brûlant, les doigts dans mon sexe. Je me réveille avec vos mots, et j’ai toujours une folle envie de baiser.

Je pourrais presque publier ce texte tel quel, tant on dirait un fantasme…

4 commentaires sur “4”

  1. Cher Thierry, <br />Votre poésie me laisse sans voix. Et pas que votre poésie d&#39;ailleurs. <br />Merci pour votre régulière présence en ces pages… Ca vous plaît toujours ? J&#39;en suis heureuse…

  2. C&#39;est bon d&#39;être une chienne parfois , non ?<br /><br />Les jeux de l’amour sont souvent impénétrables ma douce Nora, pas comme les vagins qui eux, le sont par usage… naturellement 🙂

  3. Merci pour cette exploration multiple, des contrées de l&#39;intime où naissent les attentes, aux rues de la belle ville où vous vivez les passions.<br /><br />Vous dites si bien l&#39;objet du contrat à venir dans ce texte, entre obligation redoutee, sans être moins attendue pour autant, et goût pour la créativité indissociable de ce parcours.<br /><br />Merci pour ce texte, belle déclaration

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