Mais demain.

Aujourd’hui, je ne me blottirai pas contre toi. Je ne t’embrasserai pas. Je ne viendrai pas me réchauffer contre ta peau. Je ne goûterai pas à la douceur de ton cou, à ta barbe, à la force de tes mains. Je ne mettrai pas mes mains autour de ta nuque. Je ne te frôlerai pas d’un sein sur ton cœur, ni de ma bouche sur ton épaule. Aujourd’hui, je n’approcherai pas mon sexe du tien, et je ne taquinerai pas de mes lèvres humides tes cuisses, ton sexe, tes fesses, tes reins. Je n’embrasserai pas ton gland de ma langue fraîche, je ne promènerai pas mes doigts entre tes fesses ni sur les cicatrices de ta peau. Je ne mordrai pas ma lèvre inférieure pour ne pas te dire le désir que je refreine.

Pourras-tu goûter la douceur de ma main, l’audace de mes doigts ? Je sens déjà la chaleur de ta peau, le parfum de ton corps, et je m’en régale. Savoureras-tu la tendresse ? Ma peau te dira mieux que moi le chemin que je crois juste, celui qui autorise le désir à faillir, et les corps à exulter. Elle te dira l’émoi et le frisson. Ma main te dira la fragilité. Mes yeux te raconteront encore que les voyages sont beaux, au fil de nos heures, et que mes poils sont hérissés par le désir. Ecoute l’ardeur, écoute l’abandon des masques, au profit des étreintes solides. Ecoute mes pieds ancrés dans le sol. Ecoute mon ventre qui embrase et ma bouche qui apaise.  Ecoute mon sexe qui s’envole, et te propose un autre voyage, entre trouble et désir.

Demain, quand la musique commencera, embrasse-moi.

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