Nuit blanche

Je ne voulais que ta peau et j’ai goûté ta chair.
Je ne voulais que ta chair et j’ai exploré tes os.
Je ne voulais que tes os et j’ai bu à ton sexe.

Des mots oranges sur ton corps fatigué, prends-moi dans tes yeux, étreinte hors monde de nos épidermes en vie. Désir.

Ne te promettre rien
oublier que
ce sera tout, merci.
S’ouvrir sous ta langue, avaler tes mains, refreiner les vagues. Plaisir. S’oublier un instant, vertige, accroche-toi à mes je veux. Créer un autre présent, refuser le sommeil. Encore, et encore, jouir, à en gémir, à humer ta peau, à te vouloir debout. Entendre le silence comme on efface une vie, réinventer la nuit en essence monochrome. Chercher dans le blanc l’arc-en-ciel, mater tes fesses et crier l’appel du ventre, avaler tes annexes et lécher le sel des émois, d’un corps doux ériger une offrande. Tes mains me parlent plus que tes yeux.
Dans la nuit j’exulte
dans un absolu parfait
entre ce que tu ne donnes pas et
ce que je ne serai jamais.

T’aimer pour mille fois, un soir sans nuit, te regarder dormir et attendre le matin. Nous sommes l’étreinte fascinante d’un hier à venir, tout et rien dans l’instant.

Dire oui.

4 commentaires sur “4”

  1. Thierry, tu as trouvé le mot codé du jour ! Tu peux choisir ton cadeau de la rangée une, à partir de la Barbie à paillettes, à la rangée trois, le jeu de pétanques. <br /><br /><br />Merci , Thierry, pour ta lecture fidèle et tes remarques pertinentes. <br />Ca vaut aussi pour Monsieur Poireau, bien sûr !<br /><br />Tant que le plaisir est au rendez-vous, je continuerai !

  2. &quot;avaler tes annexes&quot; arff c&#39;est beau comme un rapport d&#39;A.G :)<br /><br />Je plaisante, ton texte est magnifique et comme d&#39;habitude très imagé! <br /><br />continues à nous faire vibrer 😉

  3. Merci Monsieur Poireau. <br />C&#39;est cette conscience qui permet la folie de l&#39;abandon, à mes yeux. <br />Une vie entre deux instants. <br />Ou un instantané entre deux vies. <br />Percussion de l&#39;être et du temps.

  4. Magnifique texte !<br /><br />Je trouve que dans «entre ce que tu ne donnes pas et<br />ce que je ne serai jamais» le plus beau c&#39;est d&#39;en être conscient en fait !<br />:-)

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