Play it again

Vous me plaisez bien, avec votre regard flou et tes contours semi-doux. Il va me falloir du temps, pour penser mes rêves, poser mes mots, oser vous sourire. Vos yeux sur mes lèvres sont un délicat avant-goût de ce que sera votre langue dans mon sexe : une indécente et voluptueuse mise-en-bouche.

Lorsque votre peau commande, la mienne s’embrase du bout des doigts. Réaction imperceptible ou frémissement enjoué, vous cherchez sur l’aire de mon repos les réponses à vos dérives. Je voyage souvent sur le fil de votre désir, équilibriste de votre jouissance, aux heures d’abandon. Vous approchez, j’ouvre le poing. Approchez encore, j’ouvre la bouche. Viens, je vous regarde au fond des yeux en caressant votre fesse. J’aime ça, vous regarder quand le plaisir naît, quand votre sexe prend vie. J’aime voir sur votre corps les effets de mes caresses. Parfois, je vous imagine en train de me lire. Je voudrais vous deviner. Précéder vos désirs de mots alanguis, et vous surprendre au détour d’une phrase, comme la caresse d’une inconnue croisée dans un couloir.

Quand mes cuisses s’entrouvrent, tu souris. Ultime. Votre peau caresse mon ventre, s’égare entre mes fesses, et vos yeux fixent les miens. J’y vois votre demande, insistante, et l’étincelle quand je me prête à votre jeu. Le feu se nourrit de votre rythme à deux temps et mes ondulantes infinies. J’en oublierais tout contrôle, proie de joie, gémissante jouisseuse des nuits ensoleillées.

Je pourrais arrêter là, sans suite. Le désir, les yeux, l’orgasme. Mais je veux plus, je veux tout. Je veux vos mots souriants, et votre émoi dans ma main. Le petit frémissement de l’inconnu est si facile… Ranimer votre vigueur me semble pour l’instant une urgence absolue, à laquelle je ne me soustrais point. S’il vous a plu de jouir de mes mots, … respirez longuement. Car ma bouche désormais silencieuse entame le périple le plus long qu’elle ait eu à parcourir, de vos lèvres à ton sexe, en passant par chacun de vos doigts, votre ventre, ces délicates arrondies, ces longueurs trop souvent délaissées… Je serai la bouche de votre sexe, aussi longtemps que vous voyagerez à mes humeurs émouvantes. Tu seras mon plaisir aussi longtemps que j’aimerai votre regard, à la fois doux et lubrique.

7 commentaires sur “7”

  1. … Si je pouvais être contre lui, mon nuage, que ce soit dessus ou dessous, il n'y aurait que du plaisir et aucune pluie menaçante. Mais "raisonnablement", mieux vaut ne pas imaginer une chose pareille…

  2. … le chavirement et la lucidité: je connais trop ça. L&#39;intime et l&#39;inconnu aussi.<br />Ajoutons l&#39;audace toute en retenue, la douceur en force, et surtout les N U A G E S tenaces.

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