Putrescence

Monsieur,

J’aime les hommes. J’aime surtout les hommes imparfaits, les hommes à faille, les hommes qui sont à la fois les bras réconfortants et le coeur tendre, les hommes qui me content fleurette et dans la minute qui suit,  me prennent sur la table sans plus de façon.

J’aime les hommes depuis toujours, et les femmes aussi, mais c’est une autre histoire.

Mais je ne les aime pas tous, ça, non.

Je n’aime pas les hommes suffisants, prétentieux, trop sûrs d’eux.
Je n’aime pas les hommes platement grossiers, ceux dont l’imaginaire n’a pour horizon que leur propre ego.
Je n’aime pas les hommes arrogants, manipulateurs et gratuitement provocateurs.

Il y a quelques temps, vous m’avez envoyé un mail, auquel j’ai choisi de ne pas répondre.
Oui, bien sûr, j’ai été intriguée : tant de certitude, tant de provocation, était-ce là un défi de verbe ? Y avait-il une plume à titiller ?

Alors je suis allée lire votre blog, avant de me décider.

Vous savez, j’adore lire les blogs. J’en lis beaucoup, du blog érotique au blog culinaire, du blog artistique au blog littéraire, des incontournables geeks aux mères en colère.
J’ai pour moi la vie et l’expérience de l’écriture, je ne suis jamais sûre de rien, mais les mots sont mes amis. Je peux entendre la critique aussi, si ‘elle est bienveillante et constructive.
Je vais tenter de rester positive et nuancée, ce ne serai pas facile…

Donc, quand je suis arrivée sur votre blog, j’ai été consternée. L’humour facile, la platitude auto-suffisante, le verbiage , et même pire, avec une telle ligne éditoriale : le plagiat.

Alors non, je n’ai pas répondu à votre mail provocateur et pédant.

J’ai pourtant publié vos commentaires, à deux reprises.

Car il ne vous a fallu que deux messages pour confirmer ce que je pense des individus tels que vous : vous êtes typiquement l’incarnation de ce que je n’aime pas, ni humainement, ni intellectuellement, ni moralement.
Vous êtes un homme que je n’aime pas.
Vous pouvez vous faire couper les testicules et les donner à manger en bouillon de céleri à votre chien, que cela ne m’émouvrait même pas. Pourtant Dieu sait si j’ai pour ces mâles attributs une tendresse à toute épreuve.

Savourez donc, vous obtenez ce que vous cherchiez : de l’attention, tel un enfant, que vous êtes, capricieux et incapable de retenir la putrescence qui lui sort de la bouche.
Et ceci, le seul regard que je vous accorderai, est empli de mépris, à la hauteur du dédain que vous affichez.

Vous êtes un morveux, jeune homme. Et je vous enjoins vivement de vous tenir désormais éloigné de moi.

7 commentaires sur “7”

  1. @Comme une image <br />Ce n&#39;est pas mon propos. Je refuse simplement les mails injurieux, comme j&#39;en ai reçu la veille de ce texte. <br />Quant aux commentaires, … vous écrivez vous aussi ce que vous voulez ! Libre à moi de prendre. Ou pas.

  2. Je sais bien que vous écrivez ce que vous voulez (encore heureux).<br />Mais si vous ne voulez que des commentaires complaisants – ou, plutôt, si vous préférez que je ne commente que quand ça me plaît, ce qui serait cohérent avec mes propos teintés de « faites l&#39;amour, pas la guerre » – y a qu&#39;à dire, hein ?<br /><br />CUI commente en mode Spécial Provoc.

  3. @Anna<br />N&#39;oubliez pas de citer l&#39;auteure, dans vos déclamations futures.
    @Comme une image : Ah ah, je me gausse, mais … Comme dit mon ami Poireau, c’est mon blog, et j’écris ce que je veux ! Rien ne vous oblige à lire, n’est-ce pas ? Râlez donc, mais vous savez que ceci ne s’adresse point à vous.
    En vous souhaitant le meilleur pour l&#

  4. J&#39;ai commencé par râler in petto sur ce règlement de compte anonyme (il y a sans doute la possibilité d&#39;aller repérer celui qui doit se sentir viser en allant compter les doubles commentaires, mais le jeu n&#39;en vaut pas, je crois, la chandelle) et puis je me dis que, finalement, que vous disiez ce que vous aimez comme, comme ici, ce qui vous déplaît, vous le faites de toute façon en

  5. Chère Nora,<br />Vous êtes une idole. Je copie colle, excusez-moi, et apprends par coeur, ne m&#39;en veuillez pas, ce sont les mots parfaits qui me manquent parfois, face à certains êtres qu&#39;on ne peut nommer hommes:<br />Les manipulateurs, les malotrus, les malaimants. <br />Baisers sincères.<br /><br />

  6. @ Sophie &amp; Guillaume<br />L&#39;indécence n&#39;est pas toujours là où on l&#39;attend. <br />Quand elle est désir, finesse, et délicatesse, c&#39;est un régal. <br />Quand elle se fait provocation gratuite et insolence de l&#39;âme, je la refuse. <br />A vous lire, toujours avec le même plaisir…<br /><br />

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