A la craie

Oh, la tendresse délicate des hommes qui s’abandonnent. Entre les mots-valises de tes mains et le rouge éhonté de mes vies, une sentence radicale, comme une jouissance dans le noir insolent de la pleine lune. Il n’est qu’une urgence, celle de la sincérité. Nulle ruse ni calcul, dans un tel périple, au fil des peaux rugueuses et des vies entamées. A mi-chemin peut-être, fuir à toutes jambes, si la saveur est commune ou l’ardeur trop tiède.

Laisser les mots, ce que le silence dit, au grésillement des éclairs, aux tissus froissés, aux soupirs tendres, des yeux libérés. Sourire, encore et encore, dans la joie de la découverte, la confiance éclairée, les rares certitudes au milieu de l’océan noir.

Admettre un soir et un matin, l’écartèlement libre, les compromis avec soi, la place, vide. Je voyage en nocturne, avec un homme aux failles parfaites, de ceux qui aiment à quai, et naviguent en haute mer. J’explore les délices de nos heures inconnues, sans un mot pour nos vies, intrépide novice aux amants éperdus.

Emouvantes ferveurs aux nuits habitées, les corps qui s’enchevêtrent sous les draps frais, ont l’appétit vorace des peaux ensoleillées. Les jouissances joyeuses sont les diamants de mes vies. Combien j’aime les voyages indécents des abandons volontaires…

3 commentaires sur “3”

  1. les corps qui s’enchevêtrent sous les draps frais &gt; ça me fait penser à cette chanson 🙂 &gt; [ bonne lecture ] <br /><br />C&#39;était tremblant, c&#39;était troublant,<br />C&#39;était vêtu d&#39;un drap tout blanc,<br />Ça présentait tous les symptômes,<br />Tous les dehors de la vision,<br />Les faux airs de l&#39;apparition,<br />En un mot, c&#39;était un fantôme !<br /><br />A sa manière

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