A quai

Il est mon inspiration, ma force et mon abandon. Celui à qui je prête mes seins pour se nourrir, mes hanches pour s’attendrir, mes fesses pour s’emballer. Il est l’homme qui inspire mon désir et celui qui dévore ma peau, par ses baisers et par ses silences.
Dans l’ouverture de mes cuisses, à la source de mon ventre, sa langue goute la rosée de ma chair. Je ressens chaque coup de langue, chaque effleurement de ses doigts comme autant de dessins délicats, déclaration sans verbe de nos quêtes d’absolution. Mes mots sont partis, dans les silences de nuit, dans le temps, dans hier. Ne reste que l’essence du désir, la nécessité de jouir, l’urgence de vivre, exulter. Redire son nom, quand son sexe possède mon corps. Quand sa main empoigne ma fesse, manger sa peau. Quand ses yeux se ferment enfin, caresser son sexe, lécher son ventre, et embrasser sa bouche, comme on part pour un long voyage.  

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