Never the same

Je suis chaque femme.

Celle aux yeux émerveillés, de voir les lumières dans ta tête, et les ciels dans les livres des mots.
L’écorchée, aux fragilités vacillantes, et aux espoirs en bandoulière.
L’effrontée, les seins en étendard, de provocation en explosion de vie.
Je suis la délicate qui effleure tes dérives, attendant de ton souffle un oui, un encore.
Tu me regardes aux rives du soir, dans les heures douces, je suis la femme amande, le fruit goûteux des impossibles demains,
Au petit matin, je suis la cavalière qui, le dos droit, ondule à ton ventre émouvant.
Quand, de loin ou de près, ton verbe se fait humide, je suis la voyeuse aux yeux tendus, qui se repaît de tes instants figés.
Je suis mère, et t’accueille en mon sein, et je suis putain, proie facile de tes extases éphémères.
Je bouscule les heures, d’un battement de cil, quand tu t’aventures dans mes mains.
Je revois les idéaux oubliés, je regarde les vies nouvelles. Je courtise la mort à chaque nuit passée.
Je choisis d’être, allotropique et cohérente, femme, toutes et une, celle-là. 

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