Par tous les pores

Il y a cette urgence à te regarder, encore et encore. Me perdre dans tes yeux, imaginer tes pensées, envahir la zone limbique, être au dedans de l’intangible de toi.

Il y a tes mots, écrits, dits, partagés, en-sens-és, projetés ou décortiqués. Laver l’oreille des accents pour n’entendre que tes murmures, tes mots qui se transforment en soupirs quand mes mains s’aventurent.

Il y a ton odeur. Reconnaître le savon, la peau, le goût de l’eau et du temps passé. Reconnaître le linge, la sueur, l’odeur du lit quand tu viens de te lever.

Il y a ta voix, tes râles doux et tes soupirs, tes mots crus quand tu fais l’amour, ton silence quand tu baises. Tes grognements d’ours au moment du dessert, tes colères d’homme qui regarde le monde.

Il y a ta peau, qui frissonne juste là, au creux de la hanche. Celle de ton sexe, et plus moite sous tes fesses. La peau ridée autour de tes yeux, qui raconte une vie, qui parle pour toi. La peau rasée, et là ces quelques poils, reste humain, s’il te plaît.

Et il y a le sel. Le sel de ta vie, piquante, assoiffée. Le  sel de ta peau, au creux de la clavicule, dans ton cou, sur ton bras. Le sel de tes émotions, autour du nombril, sur l’os du bassin. Le sel de nos heures, jamais rassasiées.

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