Caudale


Ce soir je vous donne ma peau. Ma peau pâle, laiteuse, ma peau et son histoire, sa douceur contre vos lèvres. Je vous donne aussi mes mains pour caresser vos épaules épuisées, et détendre vos muscles. Je vous caresse tout mon saoul, et je regarde votre corps qui réagit, s’excite, s’échauffe , se tend. Je vous dis l’amour sans souffrir vos silences, je crois simplement à vos mots, comme à l’évidence des frissons, je pose mes mains sur votre sexe, je le goûte, le lèche, en apprécie toutes les saveurs, de la plus claire au sel de votre plaisir. Je voudrais un peu, juste un peu, pas tous les jours, non, mais parfois, le soir, ou le matin, que le monde s’arrête, quand vous êtes là, devant moi, nu, comme au premier jour, et que de nos heures personne ne se soucie, quand nous partons ensemble vers ce voyage tant de fois partagé dans nos nuits réciproques. Je retrouve vos fesses, en mords la chair avec une délectation rare. J’ai lâché prise depuis longtemps, je ne sais quel instinct me colle à votre âme, quel aimant puissant dresse votre sexe à mon ventre. J’ai gravé au coeur vos râles de plaisir, en espoir vos lèvres, en devenir. De chaque voyage entre vos mots, je garde l’essence, dans nos nuits les abandons réconfortants, emboîtés et brûlants de la fièvre émotive.

Combien de fois avez-vous nourri vos espoirs défaillants à mes rêves ? Votre corps qui a goûté au mien, votre bouche qui a bu de mon ventre, votre peau qui a lu mes rêves l’ont su bien avant vous.

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