Hokkigai

J’espère l’évidence d’une envie, la simplicité d’un sourire, l’étincelle de pureté. De l’humain, en somme. C’est un peu difficile, la vie, quand l’espoir est chevillé à ton corps, quand le désir est absolu, quand tu voudrais l’intensité d’un regard pour premier mot, et la paume d’une main pour caresser ton rêve. L’exploration de la peau, au moment du sourire… Comme une légère envolée, un émoi délicat, l’heure où le sabre du regard transperce la cuirasse du coeur.

Comme la peau de riz, poudreuse, mate, masque, code lisse où le sourire se trace au pinceau. Comme une saveur crue sur la langue, un grain de pas grand-chose, que la baguette délicate porte à la bouche rouge. Sourire rouge. Délicatesse. Effleurer le bras. Au soleil levant partager le délice, entrouvrir les lèvres, révéler la fleur fragile et vorace, du bout de la langue goûter la saveur, liqueur intrépide, blanche audace. Plonger à corps volontaire dans les abysses des rêves incertains, respecter la coutume, la règle tacite, attacher les yeux dans l’ombre des pieds, dévoiler la main, dénuder l’âme. J’aimerais qu’il me chavire. Perdre les repères de l’espace, regarder le ciel en dessous, écarter les cuisses. Qu’il m’empale sur les joncs, qu’il me renverse l’orchidée, qu’il prenne possession de moi comme on écrit le silence.

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